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mardi 26 juin 2012

Ça ne va vraiment pas bien en ce moment.

J'ai carrément pas le moral, je dors beaucoup trop, je mange moins, je n'arrive plus à me bouger. Tout le temps envie de pleurer, cette nuit je me suis réveillée super angoissée et avec du mal à respirer. J'ai eu très peur, je ne savais pas ce qui m'arrivait.

J'en peux plus de tout ça, j'ai l'impression de ne plus arriver à avancer ... Heureusement demain je vois mon infirmière et ma psy vendredi. À quoi bon ?

mercredi 13 juin 2012

Sentiment de tristesse.

Ce soir je me sens triste, j'ai l'impression d'avoir raté ma vie. J'avais toutes les cartes en main pour réussir, mais j'ai échoué.
Depuis mes 14 ans je voulais faire médecine, j'ai eu contre toute attente mon bac S du premier coup, alors qu'aucun prof n'y croyait. Mon père m'a payé une prépa super chère pour le concours de médecine. Et j'ai tout raté, tout. Au bout de 5 mois tout s'est cassé la gueule, 5 mois d'hosto, et puis rien.

Aujourd'hui je patauge, je ne sais pas ce que je veux faire, ou plutôt si, mais c'est impossible.

lundi 11 juin 2012

Je me mets au sport.

Avec un IMC de plus de 26, il est temps de faire quelque chose ! Entre la graisse et la cellulite je ne reconnais plus mon corps.

Au programme, abdos, haltères, fessiers ... J'espère que je vais m'y tenir, au début je risque d'avoir des courbatures mais bon c'est comme ça.

J'aimerai bien avoir un vélo elliptique, mais j'ai pas les moyens pour le moment, quand au footing c'est même pas la peine, je fais de l'asthme à l'effort.

Now, let's go !

jeudi 7 juin 2012

La politique du "ça va" alors que ça ne va pas du tout.

On a tous caché la vérité pour ne pas inquiéter nos proches. Personnellement j'ai du mal à dire que ça ne va pas, parce que parfois les souffrances sont tellement intenses que les mots ne suffisent pas à les décrire. C'est dans ces cas là qu'on choisit de passer à l'acte. Il y a quelques jours j'ai eu recours à la scarification, ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé. Comme d'habitude, j'ai préféré passer à l'acte avant de parler.  C'est souvent ce qu'on me reproche : ne pas avoir appelé au secours avant de faire une bêtise. Lors de la scarification, ce que je cherche c'est juste soulager la douleur psychique, en la remplaçant par la douleur physique. Ça peut paraître barbare, ça l'est d'ailleurs. C'est un geste assez violent que de s'infliger cela, mais c'est la seule manière que j'ai trouvé pour faire comprendre l'intensité de ma souffrance morale. Et les cicatrices sur mes avants bras sont là pour en témoigner, je crois malheureusement que je les garderai à vie.

Je voulais appeler ma psychiatre pour lui dire qu'en ce moment ce n'est vraiment pas la joie, et pour lui dire ce que je me suis fait. Mais j'ai peur qu'elle ne veuille me faire hospitaliser. J'en ai marre de me battre contre ces gens qui n'en valent pas la peine, marre de ne pas savoir quelle sera mon humeur demain, si je serai à nouveau en crise, ou si au contraire je serai euphorique, comme droguée. Je sais qu'il y a pire que moi, mais en ce moment, j'ai l'impression que tout le monde est contre moi, à croire qu'ils se sont donnés le mot.

Bref, pour en revenir au sujet, je dis rarement que je vais mal, et en général quand je le fais, c'est que je suis au bord du passage à l'acte, et ce n'est plus à prouver, je ne fais pas partie de ces gens qui menacent de faire une connerie. Je fais la connerie et après on en parle, jamais le contraire.


lundi 4 juin 2012

TS.

Ce soir je repense à mes TS, et je me rends compte que j'ai fait souffrir ma famille, mais surtout ma mère. Je me rappelle de sa tête lorsque les pompiers sont arrivés lors de ma première TS. Je m'étais jurée de ne jamais recommencer. Pourtant 5 jours plus tard, j'ai récidivé. Le pire est pour ma troisième : j'étais en permission, et en rentrant elle m'a trouvé inconsciente et n'a pas réussi à me réveiller. Elle a appelé les pompiers. Quand je me suis réveillée, j'étais contenue, et j'avais les poignets tout rouges tellement ils avaient serré les liens.

Je lui en ai vraiment fait voir de toutes les couleurs. Quand elle me laissait seule, elle n'était jamais tranquille, obligée de cacher mes médicaments pour que je ne fasse pas de bêtises.

Je m'en veux de lui avoir fait subir tout ça, j'aimerai lui dire que je regrette, mais je ne sais pas comment m'y prendre.

On se sent bien seul quand on délire.

Je n'ai jamais fait de BDA, mais j'ai souvent déliré. Je me suis rendue compte d'une chose : Lors de mes délires, personne ne croyait ce que je disais, et cela renforçait l'idée que tout le monde était contre moi. On se sent vraiment seul dans ces moments là, ça me mettait hors de moi qu'on ne me croyait pas. Une fois j'ai pointé un rasoir vers l'artère carotide en menaçant de me la trancher si on ne me prenait pas un peu plus au sérieux. J'étais vraiment mal cette fois là.

L'angoisse est très présente lors des délires aussi, une fois j'ai cru qu'on m'avait volé mon corps (je ne le reconnaissait plus) pour y cacher quelque chose de malsain. Ça m'a complètement paralysé, je n'ai pas osé en parler à quelqu'un, sauf à ma psy quand je l'ai vu. Vraiment un mauvais souvenir.

dimanche 3 juin 2012

Historique de moi, Neuroleptics/Tristana_ 22 ans.

La maladie a commencé l'année de mes 17 ans. Dépression, bipolarité, les psys hésitaient. J'étais sous AD et thymorégulateur. C'est l'année de mes 19 ans, alors que j'étais étudiante en médecine, que tout basculé. À la suite de plusieurs tentatives de suicide, je suis hospitalisée plus de 5 mois. Là encore les médecins hésitent : dépression ? Trouble de la personnalité Borderline ? À la suite de mon hospit', je tente de reprendre les études, mais sans grand succès.

Ce n'est qu'il y a un an que la roue tourne. Je commence à devenir méfiante vis à vis de mon entourage, je crois qu'on complote contre moi, qu'on essaie de me nuire. Par la suite je déménage dans une nouvelle ville où je ne connais personne, et là ça empire. J'entends des voix, je crois que les voisins me veulent du mal. C 'est là qu'on commence à me parler de psychose, de schizophrénie. S'en suivent plusieurs traitements, une hospitalisation qui durera moins de 24H et dont je sortirai en signant une décharge.

Aujourd'hui, j'ai enfin le traitement qui me convient, je ne travaille toujours pas, et j'ai dit adieu aux études. Je vis isolée, enfermée chez moi, parfois sans sortir de plusieurs jours et en restant en pyjama.
Je vais bientôt intégrer l'hôpital de jour, indispensable selon les psys pour me sortir de l'isolement dans lequel je me cloître.

J'ai vraiment de la chance d'avoir du personnel soignant compétent, compréhensif et qui m'aide à avancer. Avec mon entourage c'est pas facile, entre ceux qui me prennent pour une feignante et ceux qui dédramatisent la maladie en me disant que je serai mieux sans traitement, c'est dur de s'y retrouver. Maintenant je fais confiance à ma psy, à mon infirmier, ce sont les mieux placés pour m'aider.