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dimanche 18 août 2013

Accepter la maladie.

Comment accepter la maladie quand on a que 22 ans et qu'on avait des rêves plein la tête ? Je n'ai pas eu le choix. Tous mes rêves ont été brisés. Comment peut-on avancer si on a pas fait le deuil de notre vie d'avant, et si on a pas accepté la maladie ? Pour moi, on ne peut pas. Pour avancer, je suis obligée de faire avec, j'essaie de me reconstruire, de faire des projets,  j'ai de nouveaux rêves. Petit à petit, je trace mon chemin, j'aurai tellement voulu avoir tout ce que je voulais, mais la vie en a décidé autrement.

Je crois qu'avec la maladie, j'ai atteint un certain degré de sagesse, je prends mieux soin de moi, je sais où sont mes barrières et mes limites, tant au niveau physique que psychique. Je reconnais chaque signe de rechute, je sais demander de l'aide, agir avant qu'il y ait une catastrophe.

J'ai longtemps rejeté l'idée que je n'avais pas besoin d'un traitement médicamenteux, aujourd'hui, je remercie ce dernier, car sans lui je ne sais pas si je serai encore de ce monde. Il y a Atoute aussi, sans les forumeurs, je serai vraiment seule au monde. J'ai arrêté de me plaindre pour n'importe quoi, je déteste ces gens qui se plaignent que l"hiver il fait trop froid, et que l'été il fait trop chaud, jamais contents quoi.

Je profite de chaque jour pour en apprendre plus sur moi et sur les autres qui m'entourent. J'accepte la maladie, elle fait partie de moi.

1 commentaire:

  1. Bonsoir,

    J'ai découvert ton blog il y a peu de temps, mais quasiment tous tes articles me parlent et j'y trouve un vif intérêt.
    Je vis des choses semblables étant aussi schizophrène "officiellement" depuis 2008. A ce jour j'ai vingt-cinq ans et je me suis affranchi de l'impact que peuvent avoir les souffrances et déceptions de l'existence. Les "deuils" (entre autres).
    Je vis la nuit et dors tout le jour, pouvant rester des heures entières à ne rien faire car trop amorphe à cause du traitement, me consolant de la solitude extrême grâce à la lecture, principalement de philosophie (mais aussi des romans, de la poésie, et cætera...) ; c'est, je le crois, le seul et unique point positif que je peux retirer de cette maladie. Une passion dévorante pour les lettres et la réflexion permanente. Disons-le clairement : l'introspection. Autrement j'ai une haute mésestime des êtres. Trop "bien-portant" pour aller en hôpital de jour, et trop malade pour y trouver ma place. Cherchez l'erreur haha.
    J'espère que maintenant tu perçois ton AAH car c'est assez inadmissible de se voir refuser sachant que d'autres y ont droit pour moins que ça.
    Bon courage surtout ! C'est d'une banalité affolante de dire cela ainsi, mais je ne sais que dire d'autre. Je ne sais pas remonter le moral , je suis de nature ultra pessimiste, alors prends mes encouragement comme venant du fond du cœur.

    Arnaud

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