Je trouve que dans ma courte vie, j'ai déjà pas mal vécu l'expérience du deuil : le deuil d'un membre de ma famille décédé, le deuil d'une relation qui s'est mal terminée, le deuil de la maladie aussi.
Ce n'est jamais facile de faire le deuil de quelque chose, quelque soit l'âge que l'on a. Pour y arriver, il faut beaucoup de patience, de courage et de temps.
Le deuil de la maladie est chez moi en cours, je dois tirer un trait sur une vie "on ne peut plus normale", parce que plus jamais je n'aurai la vie de "Monsieur ou Madame tout le monde". Mon ancienne vie me manque, et j'essaie de tout faire pour que tout redevienne comme avant. Malgré cela, je sais que plus rien ne sera jamais pareil, je dois, et je devrai composer avec la maladie, ce poids ((parfois) si lourd à porter.
Un autre deuil que je n'ai pas fait, c'est celui d'une relation avec un garçon qui représentait tout pour moi : cette relation s'est très mal terminée et j'en ai subi et payé les conséquences. Aujourd'hui encore, je pense à lui et j'ai mal quand je me souviens des bons comme des mauvais souvenirs. J'ai essayé de l'oublier, mais rien n'y fait, je l'ai dans la peau, et rien ni personne ne pourra effacer ce qui s'est passé entre nous.
Bref, tout ça pour dire que, la vie est une succession de deuils, la mort de quelqu'un, la mort d'une relation et j'en passe. Il faut essayer de s'en sortir, parce que dans la vie, il n'y a pas que les deuils, il y a aussi de belles choses, comme les naissances, les petits bonheurs, les petits plaisirs ...
Ma liste de blogs
lundi 22 juillet 2013
lundi 1 juillet 2013
Solitude et fatigue.
Je crois que l'une des plus difficiles dans la maladie, c'est la solitude. Je n'ai que deux amis : la télé et le forum. J'aimerai bien rencontrer du monde et me faire des amis dans ma nouvelle ville en septembre. Il est aussi prévu que je trouve une formation et que je fasse le service civique en attendant. Je rêve d'un ami à qui parler, avec qui pouvoir déconner et oublier le temps. Je n'ai pas grand monde à qui me confier, une famille qui ne comprend pas, pas d'amis réels.
En ce moment je suis très fatiguée, à cause du traitement, je me sens vidée, peut-être est-ce aussi parce que je ne vois pas de lendemain. Je pense à lui souvent, mon passé me rattrape, j'ai tellement mal et personne à qui le dire.
L'Abilify ne fait toujours pas effet, demain je crois que je vais appeler mon infirmière pour lui dire que je suis trop mal.
En ce moment je suis très fatiguée, à cause du traitement, je me sens vidée, peut-être est-ce aussi parce que je ne vois pas de lendemain. Je pense à lui souvent, mon passé me rattrape, j'ai tellement mal et personne à qui le dire.
L'Abilify ne fait toujours pas effet, demain je crois que je vais appeler mon infirmière pour lui dire que je suis trop mal.
vendredi 28 juin 2013
Baisse de moral et augmentation des symptômes négatifs.
Dans un post précédent, j'expliquais ma difficulté à faire le deuil d'une relation qui m'avait été chère. Après près de 4 sans en avoir parlé à pratiquement personne, lors d'une consultation avec ma psychologue, j'ai tout lâché, enfin ce dont j'ai le souvenir car il y a de grosses zones d'ombres dans mon passé.
Cela a eu pour conséquence de me soulager sur le moment, puis ensuite de me faire déprimer encore plus.
Quand je vois la réalité en face, je ne suis plus moi, ce n'est plus moi. Je ne me lève jamais avant 11H, je suis tout le temps fatiguée, j'ai de plus en plus de mal à assumer le quotidien, je me renferme sur moi-même, je ne suis plus que l'ombre de moi-même.
L'augmentation de l'Abilify n'a pas eu les effets escomptés, je suis une loque, je laisse défiler les heures sans rien faire, parfois je pense à la mort.
Cela a eu pour conséquence de me soulager sur le moment, puis ensuite de me faire déprimer encore plus.
Quand je vois la réalité en face, je ne suis plus moi, ce n'est plus moi. Je ne me lève jamais avant 11H, je suis tout le temps fatiguée, j'ai de plus en plus de mal à assumer le quotidien, je me renferme sur moi-même, je ne suis plus que l'ombre de moi-même.
L'augmentation de l'Abilify n'a pas eu les effets escomptés, je suis une loque, je laisse défiler les heures sans rien faire, parfois je pense à la mort.
mercredi 22 mai 2013
Confiance envers le personnel soignant, le traitement.
Il n'est pas toujours facile de faire confiance à un médecin psychiatre, notamment sur la question du traitement : qu'est ce qui est mieux pour moi ? Au début, on se dit : mais comment une personne étrangère peut savoir ce dont j'ai besoin.
Si je n'ai confiance en personne, il subsiste deux ou trois personnes pour qui j'ai donné cette dernière : ma psychiatre et mon infirmière. Lors des changements de traitements, j'ai souvent douté quant à l'efficacité d'une ou plusieurs molécules, quand je lisais les notices des médicaments, je me disais que ça allait planter, les effets secondaires me faisaient plus que peur.
Aujourd'hui je peux le dire, j'ai bien fait de faire confiance à ma psychiatre, j'ai un très bon traitement, ce n'est pas le Nirvana, mais j'ai beaucoup gagné en qualité de vie, et quoi qu'en dise mon entourage, OUI les médicaments servent à quelque chose ! Je suis toujours apragmatique, même si cela va un peu mieux, ce n'est pas encore ça, mais pour le reste c'est un soulagement : mon humeur va mieux, il y a bien longtemps que je ne me suis pas fait du mal.
Parfois quand un moment de stress survient, je sais que la rechute n'est pas loin, mais je fais confiance à ma psy et tout rentre généralement dans l'ordre.
Non, il n'est pas facile de faire confiance au personnel soignant, il arrive que l'on tombe sur des médecins peu compétents, maniant les molécules peu scrupuleusement, et bien des fois on peut en souffrir. Ils ont beau avoir fait plus de 10 ans d'études, ce sont des être humains, et l'être humain n'est pas parfait, c'est peut-être ça qui fait que parfois la confiance n'est pas là.
Si je n'ai confiance en personne, il subsiste deux ou trois personnes pour qui j'ai donné cette dernière : ma psychiatre et mon infirmière. Lors des changements de traitements, j'ai souvent douté quant à l'efficacité d'une ou plusieurs molécules, quand je lisais les notices des médicaments, je me disais que ça allait planter, les effets secondaires me faisaient plus que peur.
Aujourd'hui je peux le dire, j'ai bien fait de faire confiance à ma psychiatre, j'ai un très bon traitement, ce n'est pas le Nirvana, mais j'ai beaucoup gagné en qualité de vie, et quoi qu'en dise mon entourage, OUI les médicaments servent à quelque chose ! Je suis toujours apragmatique, même si cela va un peu mieux, ce n'est pas encore ça, mais pour le reste c'est un soulagement : mon humeur va mieux, il y a bien longtemps que je ne me suis pas fait du mal.
Parfois quand un moment de stress survient, je sais que la rechute n'est pas loin, mais je fais confiance à ma psy et tout rentre généralement dans l'ordre.
Non, il n'est pas facile de faire confiance au personnel soignant, il arrive que l'on tombe sur des médecins peu compétents, maniant les molécules peu scrupuleusement, et bien des fois on peut en souffrir. Ils ont beau avoir fait plus de 10 ans d'études, ce sont des être humains, et l'être humain n'est pas parfait, c'est peut-être ça qui fait que parfois la confiance n'est pas là.
lundi 29 avril 2013
Les autres.
Je me rends compte que je me suis vachement éloignée des autres, ces derniers ne comprennent pas mes problèmes et les mots qu'ils utilisent pour me consoler et/ou pour m'épauler sont inévitablement stériles. Mais qui sont ces "autres" ? Ce sont surtout des personnes de mon entourage. Depuis cette constatation, j'ai arrêté de me confier, je préfère garder ma souffrance en moi.
C'est là que la thérapie fait son entrée. La dernière remonte à il y a 3 ans. Je l'ai arrêté un peu brutalement, à ma sortie de clinique. Depuis j'accumule le mal-être et la souffrance, il serait peut-être temps de dire tout ce qui est en train de pourrir en moi.
Sur le forum, j'ai posé un topic intitulé "se reconstruire". Et la question est : peut-on se reconstruire seul(e), ou a t'on besoin des autres ? Pour ma part, j'ai cessé de faire confiance aux autres et d'attendre qu'ils me tendent la main pour m'aider. Je choisis de me reconstruire seule, ou alors avec des aides extérieures (psy...).
La solitude, c'est ma meilleure amie, avec elle au moins, je suis sûre de ne pas être déçue.
C'est là que la thérapie fait son entrée. La dernière remonte à il y a 3 ans. Je l'ai arrêté un peu brutalement, à ma sortie de clinique. Depuis j'accumule le mal-être et la souffrance, il serait peut-être temps de dire tout ce qui est en train de pourrir en moi.
Sur le forum, j'ai posé un topic intitulé "se reconstruire". Et la question est : peut-on se reconstruire seul(e), ou a t'on besoin des autres ? Pour ma part, j'ai cessé de faire confiance aux autres et d'attendre qu'ils me tendent la main pour m'aider. Je choisis de me reconstruire seule, ou alors avec des aides extérieures (psy...).
La solitude, c'est ma meilleure amie, avec elle au moins, je suis sûre de ne pas être déçue.
vendredi 12 avril 2013
Changement de caractère et colère.
Depuis quelques jours, je ne me reconnais plus : mon caractère a subitement changé, et la colère que j'avais enfoui de moi depuis 22 ans s'est soudain mise à sortir telle la lave d'un volcan en activité. Avant je me laissais marcher sur les pieds, mais aujourd'hui c'est moi qui marche sur les pieds des autres.
La colère est comme un poison qui se répand en moi et qui sort à chaque occasion qui se présente. D'un côté je me sens mieux, et de l'autre je me sens mal. Je pense que j'avais besoin de m'affirmer, de reprendre le dessus. Peut-être que le fait que je sois autant en colère signifie que je commence à me rebeller, et à accepter la maladie. La colère fait d'ailleurs partie du deuil, c'est l'une des 4 phases qui le constitue.
J'avais besoin que ça sorte, mieux vaut ça que de l'enfouir au plus profond de soi-même.
La colère est comme un poison qui se répand en moi et qui sort à chaque occasion qui se présente. D'un côté je me sens mieux, et de l'autre je me sens mal. Je pense que j'avais besoin de m'affirmer, de reprendre le dessus. Peut-être que le fait que je sois autant en colère signifie que je commence à me rebeller, et à accepter la maladie. La colère fait d'ailleurs partie du deuil, c'est l'une des 4 phases qui le constitue.
J'avais besoin que ça sorte, mieux vaut ça que de l'enfouir au plus profond de soi-même.
Ecorchée vive.
La vie suit son cours et mon fantôme me suit toujours : né d'une relation avortée, il hante mes nuits, se glisse parfois dans mes rêves et est présent à chaque moment de la journée. Je suis fatiguée de souffrir. Dans le deuil, il y a 4 phases, dont la colère. Je crois que ce deuil n'arrivera jamais, bientôt 4 ans que cette relation est finie. Jamais je ne rencontrerai quelqu'un comme ça, jamais je n'aimerai quelqu'un d'autre comme ça. Cet amour était trop fort, c'était comme une drogue, une drogue dure. Comment peut-on se sentir aussi mal quand on s'est senti aussi vivant ?
Cette histoire, je n'en ai parlé qu'une fois, en clinique lors d'une thérapie, depuis je porte mon fardeau chaque jour qui naît. Bientôt j'entame une nouvelle thérapie, la peur d'en parler est toujours là, la peur d'être jugée aussi. J'ai contribué à détruire cette relation, même si je pensais en fait la sauver. Mais c'est un fait, nous ne marcherons plus ensemble, plus jamais je n'entendrai sa voix, plus jamais je ne verrai son visage, d'ailleurs ses traits commencent déjà à s'effacer de ma mémoire. J'ai lutté pour ne pas sombrer, ma vie n'avait plus aucun sens, alors j'ai commis l'irréparable, j'ai essayé de me donner la mort, la vie sans lui ne rimait à plus rien.
Presque 4 ans après, le deuil n'est pas encore fait, et parfois encore, je rêve de lui, je rêve qu'il revient, et puis je me réveille, ce n'était qu'un rêve, juste un rêve.
Cette histoire, je n'en ai parlé qu'une fois, en clinique lors d'une thérapie, depuis je porte mon fardeau chaque jour qui naît. Bientôt j'entame une nouvelle thérapie, la peur d'en parler est toujours là, la peur d'être jugée aussi. J'ai contribué à détruire cette relation, même si je pensais en fait la sauver. Mais c'est un fait, nous ne marcherons plus ensemble, plus jamais je n'entendrai sa voix, plus jamais je ne verrai son visage, d'ailleurs ses traits commencent déjà à s'effacer de ma mémoire. J'ai lutté pour ne pas sombrer, ma vie n'avait plus aucun sens, alors j'ai commis l'irréparable, j'ai essayé de me donner la mort, la vie sans lui ne rimait à plus rien.
Presque 4 ans après, le deuil n'est pas encore fait, et parfois encore, je rêve de lui, je rêve qu'il revient, et puis je me réveille, ce n'était qu'un rêve, juste un rêve.
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