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dimanche 17 février 2013

Scarifications.

Pendant longtemps, mon échappatoire à la douleur psychique a été la scarification. Aujourd'hui encore j'en porte les marques sur mon avant bras gauche. Pour moi, la douleur psychique était tellement insupportable que je préférais la douleur physique. De plus, à force de le faire, j'étais tombée dans une sorte de dépendance, qui faisait qu'au plus je me scarifiais, au plus j'avais encore envie de le faire.

Au lycée, nous avions piscine : pour ne pas qu'on voit l'état de mes bras, je me scarifiais le ventre, c'était vraiment une sale période. Lame de rasoir, de scie, tout était bon à prendre. Une fois même je me suis coupée au doit et ai écrit avec mon sang.

En chambre d'isolement, j'ai réussi par deux fois à me faire du mal, une fois avec un peigne que j'avais cassé en deux et l'autre fois avec les agrafes qui reliaient plusieurs feuilles. J'avais une imagination débordante pour pouvoir me faire du mal.

Le plus dur a été d'arrêter, cela fait plus d'un an que je n'ai pas tenté de me scarifier. J'ai toujours les marques, il faut dire que parfois c'était assez profond.

Parfois aussi la scarification était aussi une punition, quand je n'avais pas assuré à une interro par exemple.

Je crois m'être sorti de cet engrenage, oui vraiment, c'est un soulagement de ne plus être dépendante de cette chose.

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